Le MMA : du Muscle, du Marketing et de l’Argent.

Si vous vous êtes demandés qui, d’un karateka, judoka, boxeur et un prof de yoga, est le plus fort, le MMA (Mixed Martial Art) va vous apporter une réponse directe.

Cette nouvelle discipline permet en effet aux pratiquants de tous les sports de combat  d’en découdre avec des règles qui leur permettent de s’exprimer.

Sous l’impulsion de l’UFC (Ultimate Fighting Championship c’est à dire la fédération internationale), ce sport s’est structuré et  marketé au point de dépasser aux Etats Unis les revenus de  la boxe. Et ce phénomène s’exporte : 175 pays diffusent les tournois majeurs.

Bien qu’interdit en France, ce sport a immédiatement  passionné un large public qui regardait les combats sur Youtube ou s’échangait les CD sous le manteau. Aujourd’hui, les combats sont retransmis sur RTL 9 (qui diffuse depuis le Luxembourg) et qui doublerait ses parts de marchés lors des combats).

Les raisons du succès ? L’UFC a lancé, calibré et médiatisé ce sport comme une marque.

A l’origine du décor, de la scénographie il fallait un Directeur Créatif.
Le choix s’est porté sur John Milius. Si ce nom ne vous dit rien, c’est le réalisateur/scénariste de Conan le Barbare avec Schwarzenegger. C’est lui qui a imagine entre autres le décor : une cage en métal octogonale, figure géométrique censée ne désavantager aucun combattant mais surtout formidable attribut fantasmagorique et barbare.

Il faut ensuite un produit qui procure un bénéfice immédiat et intense : hausser le taux de testostérone. Les règles sont très simples et rendent les combats aussi courts que brutaux: tous les coups ou presque sont permis (on peut prendre, frapper l’adversaire avec toutes les parties du corps) , le vainqueur gagne par KO ou soumission ; il n’y a aucune décision finale du juge qui pourrait prêter  à confusion.
Le Président de l’UFC déclare « Le combat est dans l’ADN de tous les êtres humains ». Cet insight est parlant.

Le produit doit être plaisant, festif à l’extrême. Le MMA est aux arts martiaux ce qu’est le snow board pour le ski : les bermudas de combat sont relookés surfeurs, ont un coté rock n’roll qu’on a pas dans le judo ou le karaté très traditionnels. Les combattants ainsi vont s’inspirer des catcheurs américains et cultiver leur look.

Il faut ensuite médiatiser les combats en dehors des salles. La star du MMA, le canadien Georges St Pierre a déjà rempli pour un combat (en plus d’une salle de 20 000 personnes) 350 salles de cinéma au Canada. Cette même soirée est commercialisée sous une forme freemium par  l’UFC Facebook : les premiers combats sont gratuits et 800 000 personnes paient le pay per view pour suivre les combats vedettes.

Facebook et les réseaux sociaux sont clés sur le parcours d’achat :  les pesées sont retransmises ; les combattants se doivent de répondre en direct sur Twitter à leurs fans et ses médiaux sont puissants : l’UFC a 10 millions de fans sur sa page Facebook et Georges Saint Pierre 500 000 followers.

Pour finir, il faut élargir sa gamme et faire du buzz. L’UFC a réussi les deux à la fois avec Ronda Rousey. Cette ancienne championne de judo, devenue championne de la WUFC, a apporté à ce sport une touche glamour et un sacré buzz lors de sa contreverse avec Kim Kardashian.

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