La Mode, levier de développement pour l’Afrique et opportunité d’avenir dans les échanges Sud-Sud.

Stéphanie Morou – Multi-cultural, Business consultant & Trend forecaster for Luxuxury, Fashion & Beauty professionals – www.metis-insights.com

Les Fashion Weeks de Paris, New York, Milan et London viennent de s’achever pour nous présenter les saisons de S/S 2013, et à la marge on a pu assister aussi à la première édition Parisienne de la Black Fashion week, les 5 et 6 Octobre derniers, qui, elle, n’annonçait pas de saisons.

Pour cause : aussi dispersés sur la planète soient-ils, les créateurs Afro-descendants, raisonnent en général non pas en terme de saisons car la plupart défilent aussi en Afrique où il n’y a pas d’hiver, mais en terme de besoins clients.

Lors de cette Black Fashion Week le sur-mesure, et semi-mesure l’emportent sur le prêt-à-porter ; et les matières nobles l’emportent sur les cotons « mélangés » sans pour autant faire de concessions à la contemporanéité des silhouettes.

Une mode qui place le client au cœur de la relation sans le filtre des tendances.

Un Luxe, n’est-il pas ?

Une dimension du luxe qui peine pourtant à émerger tant le secteur, très codé, de la Mode manque d’ouverture à d’autres modèles, et impose son diktat sur la scène internationale.

Pourtant, les grands du Luxe (Louis Vuitton, Chanel, Dior, Hermès et jadis St Laurent pour ne citer qu’eux)  n’ont eu et n’ont de cesse de se nourrir des richesses et des inspirations que l’Afrique, et l’Inde offrent aux regards.

Et quand on porte un œil attentif, on perçoit que les vêtements traditionnels d’Afrique et d’Inde, voire de certaines régions d’Asie sont très proches : composés de grands pans de tissus dont on s’entoure et que l’on noue à la taille. Deux ou trois pièces pour les femmes, et un goût particulier pour les couleurs chatoyantes. Seule l’utilisation de l’imprimé – que les femmes d’Afrique Sub-Saharienne chérissent – diffère. Pour les hommes, c’en est confusant de similitudes.

Tradition du sur-mesure, et pays de couturiers.

Boubous-Saris : « same – same ».

L’Afrique, l’Inde, et la Chine comme marchés réciproques, s’auto-suffisant quasiment pour leurs sourcing matières, et débouchés, voilà un scenario qui s’organisera rapidement quand l’Afrique rejoindra le bloc des pays émergents… et cela ne serait tarder.

Gardons un œil sur la planète…

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